J’agrippe la paroi roide
les phalanges courbées
à ce bout de rocher
je pourrais bien chuter
ne plus me relever
rejoindre ultime étreinte
désabusée le corps déserté
défunt
Des fins j’en ai vu beaucoup mais à l’orée d’un septième art, numéroté à l’aune de l’inspiration ou d’une planche habillée
À contrario tutoyer l’absence criptide
tombale la renverse
funeste la cohorte des cendres que l’on abhorre
abhorrer
Celle du réel sordide où tout enfant demeure candide
tant qu’il n’a pas
subi les ultimes tréfonds virulents
du deuil intime
élu, tu as bien lu, c’est pour maintenant
Maintenant, je n’aurais plus jamais
ta main
ton regard ou ta voix
qu’en un lancinant souvenir
des fois, il y avait un froid
parfois il y avait ce rien
mais il y avait
Là,
nous le savons
toi et nous
est noué
à nos cous
le foulard terni
par où file la vie
______
~ Sylvain lechair – 2022…Nymphale du peuplier / Grand Sylvain ~

00074887-1 | Poésie | Nymphale du peuplier / Grand Sylvain

Un avis sur « Paroi roide »