650 degrés

On s’en croit
capable
de bien
des choses
avant que d’y
avoir été confronté

le deuil endolori
les cœurs
et corrode l’esprit
et laisse pris
dans ses filets
lâches

il est le trait vicié qui
vrille les tympans

le deuil enjoint 
au dessein
de ta perte
mais il est le chemin
rédempteur
de ton regain

Je tutoie
comme
on tutoie
le malheur
familiarité
circonstanciée

la famille l’y aura été
tenue
à
ces attentions
émues
porté aux nues

laminé croquis
l’animée oraison
croque mort
d’un trait griffant

l’instant

l’instant tanné
buriné érodé
exsangue frigorifié

650 degrés
le début de la fin de l’enfant que tu étais

______

~ Sylvain lechair – 2022…Nymphale du peuplier / Grand Sylvain ~

00074887-1 | Poésie | Nymphale du peuplier / Grand Sylvain

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